Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/16

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LA VÉNUS DE VIENNE

 
DANS ce marbre héroïque en creusant ta statue,
Un artiste inconnu fixa l’éternité,
O toi dont la splendeur nous fait vivre et nous tue,
Femme de qui les temps connurent la Beauté.

Il te fit cette image immortelle et profonde
Où nos premiers regards retrouvent, éperdus,
L’amante impitoyable et la mère féconde
A qui tous nos malheurs et tous nos maux sont dus !