Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/23

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L’écume de ses flots plus calmes
Que l’orage ne gonfle pas
Vient poser l’argent de ses palmes
Sur le doux chemin de leurs pas.

L’âme de la mer est pareille
Aux lyres qu’effleure le vent,
Elle murmure à leur oreille
Un chant douloureux et vivant.

Souvent, j’ai voulu, dans un rêve,
Assis au bord du flot moqueur,
Mêler aux chansons de la grève
La triste chanson de mon cœur,

Quand je voyais, énamourées
Par les acres senteurs de l’air,
Passer sur les plages dorées
Les belles filles au teint clair.