Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/35

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Car mon rêve, au lierre fidèle
Mêlant mon âme, a suspendu
Au doux toit qui me parle d’elle
L’ombre de mon amour perdu.

Sitôt que son aile m’emporte,
C’est pour y ramener mes pas,
Et je revois la chère porte
Qui sur moi ne se rouvre pas ;

Le jardin tout plein de lumière
Où montait sur les deux pâlis
L’orgueil de la rose trémière
Dominant la candeur des lys ;

Et, debout au fond de l’allée
De chênes aux feuillages lourds
Le vieux mur où la giroflée
Posait ses rouilles de velours !