Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/52

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IV


Des jardins de la nuit, s’envolent les étoiles.
Abeilles d’or qu’attire un invisible miel,
Et l’aube, au loin tendant la candeur de ses toiles,
Trame de fils d’argent le manteau bleu du ciel.

Du jardin de mon cœur qu’un rêve lent enivre
S’envolent mes désirs sur les pas du matin,
Comme un essaim troublé qu’à l’horizon de cuivre
Appelle un chant plaintif éternel et lointain.