Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/191

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On entend murmurer, sous les lentes morsures
Des lierres vagabonds, les chênes orgueilleux,
Et les soupirs lointains qu’élèvent vers les cieux
Les pins ensanglantés d’odorantes blessures.

C’est l’heure où tout cœur fier fuit dans la liberté,
En sentant se rouvrir la blessure fermée,
Tandis qu’au sein des fleurs la nature pâmée
Boit la fraîcheur de l’ombre et l’immortalité !