Page:Silvestre - Poésies 1866-1872, 1880.djvu/282

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Comme un ferment sacré qui tend vers les soleils,
Et jaloux de renaître en ta beauté profonde,
Ces germes odorants font tes charmes pareils
A l’épanouissement du printemps sur le monde.
— Tel un ferment sacré qui tend vers les soleils.

Et seules, du printemps éternel exilées,
Meurent les*tristes fleurs qui naissent de mon sang ;
Les fleurs, sur le sol nu par ton pied nu foulées,
Sans monter jusqu’à toi leur parfum languissant,
Les fleurs, les seules fleurs du printemps exilées !