Page:Silvestre - Poésies 1866-1874, 1875.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




MEMENTO





Souvent à la clarté qui tremble
Sur l’âtre en feu, je les revois,
Les amoureuses d’autrefois !
— Je les revois toutes ensemble.

Elles gravissent lentement
Le coteau fleuri de mon rêve,
Dans mon cœur réveillant, sans trêve.
Le remords du dernier serment.

Comme les flots d’une onde morte,
Passe leur chœur silencieux,
Leur mystique regard m’apporte
Le pardon des derniers adieux.