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CHAPITRE XXVII
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CINQUIÈME TRAITÉ
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LES GOUVERNEURS DU CIEL[1]
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(I. Les cinq palais.)

(1. Le Palais central.)

(§ 1. L’étoile polaire et Les étoiles voisines.)


Dans le Palais central, l’étoile Tien-ki[2]) (Faîte du ciel) est la plus brillante ; elle est la résidence constante de T’ai-i (l’Unité suprême). — A côté, trois étoiles sont

  1. Comme on le verra à la fin de ce chapitre, les gouverneurs du ciel sont le soleil, la lune et les planètes ; Se-ma Ts’ien désigne les planètes en les appelant les cinq gouverneurs du ciel ou les cinq assistants du ciel. Le ciel dirige toutes choses dans le monde ; le soleil, la lune et les cinq planètes l’aident à gouverner et c’est de là que leur vient le nom de gouverneurs célestes. Le soleil, la lune et les cinq planètes fournissent les principales indications astrologiques pour la conduite des hommes. — Je citerai souvent dans mes notes à ce chapitre l’ouvrage de M. G. Schlegel, intitulé : Uranographie chinoise (Leyde, Brill, 1875), mais ce n’est pas à dire que je partage les opinions qui sont exprimées dans ce livre sur la haute antiquité de l’astronomie chinoise. — Le tableau que M. Schlegel donne (p. 32-33) comme tiré de Se-ma Ts’ien n’existe pas dans les Mémoires historiques.
  2. L’étoile T’ien-ki n’est autre que l’étoile polaire ; elle était considérée par les Chinois du IIe siècle avant notre ère comme la résidence de la divinité appelée T’ai-i, c’est-à-dire « l’Unité suprême ». Il est intéressant de noter que, dès cette époque, les étoiles sont considérées comme les résidences de certaines divinités ; les bas-reliefs du Chan-tong qui datent du IIe siècle après notre ère, nous montrent de même le dieu de la Grande-Ourse assis au milieu de ses étoiles (cf. La sculpture sur pierre en Chine, planche XXXII).