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veau fonds de 1,100,171 livres 10 schellings. Ainsi son capital entier s’élevait, à cette époque, à 2,201,181 livres 10 schellings. Cette augmentation de fonds fut faite, dit-on, pour soutenir le crédit public. En 1696, les coupons[1] avaient perdu 40, 50 et 60 pour 100, et les billets de banque 20 pour 100[2]. Pendant la grande refonte de l’argent qui se faisait à cette époque, la banque avait jugé à propos de cesser le payement de ses billets, ce qui nécessairement les avait discrédités.

En exécution du statut de la septième année de la reine Anne, ch. 7, la banque versa dans l’Échiquier, à titre d’avance, la somme de 400,000 livres, ce qui fit en tout 1,600,000 livres avancées sur son annuité originaire de 96,000 livres d’intérêt, et 4,000 livres pour frais de régie. Ainsi, en 1708, le crédit du gouvernement était aussi bon que celui des particuliers, puisqu’il pouvait emprunter à l’intérêt de 6 pour 100, taux légal et taux ordinaire de la place à cette époque. En exécution du même acte, la banque annula pour 1,775,027 livres 17 schellings 10 deniers 1/2 de billets de l’Échiquier moyennant un intérêt de 6 pour 100, et obtint en même temps la permission d’ouvrir des souscriptions pour doubler son capital. Ainsi, en 1708, le capital de la banque s’élevait à 4 402 343 livres sterling, et elle avait avancé au gouvernement la somme de 3 375 027 livres sterling 17 schellings 10 deniers 1,2.

Par un appel de fonds de 15 pour 100, en 1709, il lui fut versé 656,204 livres 1 schelling 9 deniers, et par un autre de 10 pour 100, en 1710, il lui fut versé 501 448 livres 12 schellings 11 deniers ; ainsi, en conséquence de ces deux appels de fonds, le capital de la banque se trouva élevé à 5,559,993 livres 14 schellings 8 deniers.

En exécution du statut de la troisième année de Georges 1er, ch. 8, la banque retira pour 2 millions de billets de l’Échiquier, qui furent éteints. Elle avait donc, à cette époque, avancé au gouvernement 5,375,027 livres 17 schellings 10 deniers 1/2.

En exécution du statut de la huitième année du même règne, ch. 21, la banque acheta une portion des fonds de la Compagnie de la Mer du Sud, s’élevant à 4 millions ; et en 1722, par le fait des souscriptions qu’elle avait reçues pour se mettre en état de faire cette acquisition, son capital se trouva augmenté de 3,400,000 livres. À cette époque

  1. Tallies ou tallies : on nomme ainsi ces effets, parce qu’ils consistent en deux morceaux coupés l’un à côté de l’autre, un restant à l’échiquier, l’autre dans la circulation.
  2. Histoire du Revenu public, par James Postlethwaite, p. 301.