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La corvée du pauvre



Les érables dorés, rouges ou bruns, les chênes rudes, les peupliers légers, les verdoyants sapins, toute la forêt s’illumine aux feux de l’aurore automnale qui commence à danser au sommet des collines.

Dans les chaumes coupés monte une vapeur blanche déchirée, ici et là, par la marche des troupeaux qui s’en vont pesamment, sur la glaise des routes, vers les étables ouvertes.

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Levé depuis quatre heures, le colon Jolivet, après avoir allumé son « poêle à fourneaux » avec des « éclisses » de cèdre fait le tour des bâtiments. Il emplit de lait de beurre l’auge creux des génisses ;