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mémoires

fixer approximativement la quantité d’acide arsénieux contenue dans chaque pilule.

2o Gouttes d’acide arsénieux. — L’administration des médicaments par gouttes m’a toujours paru défectueuse et j’en ai dit ailleurs la raison ; cependant, quelques médecins préfèrent les gouttes aux pilules et administrent toujours l’acide arsénieux en solution.

Pour vérifier ces solutions, il suffit d’en prendre 1 gramme (une pleine seringue à injection de morphine) au fond d’un tube et, avec un couteau, d’y racler un peu de crayon de nitrate d’argent de la trousse. Il se produit, si l’acide arsénieux existe, un beau précipité jaune, couleur de soufre, qui se réunit immédiatement au fond du tube.

Ce précipité, constitué par de l’arsénite d’argent, est caractéristique de la présence de l’acide arsénieux : d’autre part, le volume du précipité indique exactement la quantité du principe arsénical en solution dans le liquide. Il est très facile de se rendre compte, ainsi, de cette quantité, si l’on a l’habitude de formuler toujours des solutions également titrées.


Arséniate de soude.

Une pilule d’arséniate de soude, comprenant 1 seul milligramme de ce sel, donne à la flamme : — une belle auréole jaune ; — une odeur d’ail très piquante ; — un résidu absolument semblable à celui laissé par l’acide arsénieux. L’expérience se fait absolument de la même manière que pour les pilules d’acide arsénieux.

L’auréole jaune de la flamme est caractéristique de la présence d’un sel de soude ; elle est remplacée par une auréole violette, si l’on a substitué un mélange d’acide arsénieux et d’azotate de potasse à l’arséniate de soude, comme de Letter en a signalé des exemples (1881).

L’odeur d’ail est facilement reconnaissable. Il suffit de l’avoir