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AGRÉGATION DE MÉDECINE

UNIVERSITÉ DE LYON
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE

Les Réformes de l’Agrégation de Médecine

Rapport présenté à M. le Ministre de l’Instruction publique au nom de la Faculté de Médecine de Lyon par une Commission composée de MM. Ollier, Renaut, Mayer, Lortet, Lacassagne, Crolas, Hugounenq et Bondet, rapporteur.

 Messieurs,

Depuis 1874, époque à laquelle, pour la seconde fois, les concours d’agrégation furent centralisés à Paris ; il ne s’est guère passé d’années sans que les Facultés de province aient fait entendre leurs doléances et présenté contre ce mode de recrutement des réclamations plus ou moins pressantes.

La Faculté de Paris elle-même, dans une délibération encore récente, vient de déclarer qu’elle ne voyait aucun avantage sérieux au maintien des concours dans la capitale.

À Lyon notamment, nous nous sommes constamment prononcés contre l’état actuel des choses. Dans toute occasion, par tous les moyens en notre pouvoir, nous n’avons pas cessé, chaque fois qu’il a été question de réformes à apporter dans nos concours d’agrégation, de réclamer énergiquement comme la plus légitime en même temps que la plus essentielle de nos revendications, au point de vue de l’avenir de notre Faculté, le droit de choisir seuls et sur place nos agrégés.

Déjà en 1880, votre rapporteur actuel, que vous aviez officieusement chargé de cette mission à l’époque où il avait été délégué pour faire partie du jury de l’agrégation, avait demandé et obtenu du Jury de la section de médecine, après y avoir été autorisé par M. le Ministre de l’Instruction publique d’alors, M. Jules Ferry, un vote unanime demandant que dorénavant les concours de l’agrégation ne soient plus centralisés à Paris.