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mémoires



NOTE SUPPLÉMENTAIRE


1er juin 1878.

Il n’entrait pas dans le cadre du présent rapport de discuter certaines raisons financières qu’on a produites, maintes fois, contre les projets de chemin de fer en pays de montagnes. Les avantages multiples que nous avons fait ressortir compensent très-bien les frais d’établissement de ces lignes. L’expérience l’a déjà démontré au moins pour la plupart de celles exécutées dans les conditions ordinaires. On ne nie pas qu’en de très-rares circonstances, il y en a qui sont plus dispendieuses. Tel est, par exemple, le chemin de fer de Brioude à Alais par l’Allier, qui paraît avoir atteint le chiffre maximum du coût kilométrique. Mais ne sait-on pas que son tracé, ayant été malheureusement préféré à celui plus direct et plus économique par le Puy et la vallée de la Loire, semble avoir été choisi, contrairement aux convenances topographiques, comme si on eût cherché à plaisir les difficultés les plus insurmontables ?

Sur ce point l’enquête parlementaire des chemins de fer a justifié toutes les prévisions que la délégation de la ville du Puy, en 1861-1862, avait consignées dans ses mémoires. Nous en trouvons le témoignage dans les observations de M. le Président du conseil d’administration de la Compagnie P.-L.-M, au sujet de cette voie de fer, classée, seule, par la compagnie dans un groupe distinct de trois autres, « à cause de toutes les difficultés qu’a présentées son exécution et des dépenses énormes auxquelles