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des séances

demande soit faite au gouvernement pour qu’il veuille bien intervenir à ce sujet auprès de la Compagnie P.-L.-M.

M. le Président expose que la question de nos chemins de fer vient d’entrer dans une phase nouvelle. M. de Freycinet, ministre des travaux publics, va présenter à l’examen des Conseils généraux les projets de lignes complémentaires du grand réseau national, et il a compris dans les propositions à soumettre ensuite aux Chambres les chemins de fer suivants pour la Haute-Loire :

1o Chemin de fer du Puy à Mende, par Langogne ;

2o Continuation jusqu’au Puy de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Ambert, avec raccordement sur un point de la ligne du Puy à Arvant ;

3o Chemin de fer d’Yssingeaux à Lavoulte-sur-Rhône, avec embranchement sur Tournon.

Les deux premières de ces lignes ont les chances les plus favorables d’être adoptées. À l’égard de la troisième, principalement utile à l’arrondissement d’Yssingeaux, le département, ajoute M. le Président, n’a pas un réel intérêt à s’y opposer et même, considérée à un point de vue élevé, celui de la défense du territoire, cette ligne, dont le prolongement jusqu’au Puy devrait être adopté, pourra constituer un jour, au moyen des raccords existant déjà entre notre chef-lieu et Nantes, une grande voie stratégique du Nord-Ouest au Sud-Est. Mais, dans ces conditions, il est essentiel que le raccordement entre Yssingeaux et le Puy, soit, suivant la plus brève direction et non par Retournac. C’est aussi une ligne qui devrait se relier à celle de Firminy à Annonay par un tronçon entre Yssingeaux et Dunières, de façon, d’une part, à faciliter l’adoption d’une autre grande voie stratégique de Bordeaux à Grenoble, par Dunières et Annonay, et, d’autre part, à offrir une direction très utile à l’arrondissement d’Yssingeaux par Dunières et le Pont-Salomon vers Firminy.

Il est un autre chemin de fer sollicité depuis plusieurs années par le Conseil général et qui, à défaut d’une proposition formelle émanant du ministère, sera certainement demandé par le département ; il s’agit de celui du Puy à Aubenas par la vallée de la Loire, prolongement obligé de la ligne d’Ambert au Puy, qui ouvrira ainsi la voie la plus directe de Paris à Marseille.

L’assemblée, après en avoir délibéré, émet le vœu que le conseil départemental veuille bien approuver les vues ci-dessus exprimées, lesquelles sont conformes, en très grande partie, aux conclusions du rapport de la commission municipale du Puy.