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de la race bovine du mezenc

cessé de régner entre les convives, qui se sont séparés en emportant un excellent souvenir les uns des autres.

Au dessert, M. Morel, en sa qualité de vice-président de la Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire, a prononcé l’allocution suivante qui a été écoutée avec un vif intérêt, et fréquemment interrompue par les applaudissements les plus sympathiques :


« Messieurs,

« C’est comme vice-président de la Société des amis des sciences, de l’industrie et des arts de la Haute-Loire, que je vous demande la permission de prendre la parole.

« Je suis heureux et fier de me trouver au milieu de vous ; c’est la première fois qu’il m’est donné d’assister à pareille fête ; j’ose espérer que ce ne sera pas la dernière ; quoiqu’il en soit, habitants du canton de Fay, soyez bien certains que le souvenir de votre loyal accueil ne s’effacera jamais de ma mémoire, et que mon cœur sera toujours avec vous.

« Appelé à remplacer ici M. Aymard, l’honorable président de notre Société, je voudrais avoir sa voix si autorisée pour pouvoir, tout en reconnaissant hautement les qualités précieuses de votre race bovine du Mezenc, vous dire en termes techniques ce qui vous reste encore à faire, Messieurs les éleveurs, pour la perfectionner et la faire monter au premier rang parmi les races classées.

« D’ailleurs, ce qu’il y a à faire, vous le savez tous, aussi bien, sinon mieux que nous ; vous savez que, pour permettre le développement rapide et superbe des animaux, il ne suffit pas de posséder de riches pâturages, mais qu’il est nécessaire encore d’observer, dans la construction des étables, les règles de l’hygiène ; vous n’êtes plus étrangers, nous avons pu nous en assurer, aux principes de la sélection, dont l’application patiente corrige les défauts, et perpétue, en les accroissant, les qualités.

« Que notre premier toast soit donc aux éleveurs du Mezenc et au perfectionnement complet de leur race bovine, de cette race, qui, pour la première fois, osant affronter les luttes lointaines, vient de figurer d’une manière remarquable au grand concours de notre glorieuse exposition universelle.