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LE PARFAIT MARESCHAL.

Chap.
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re en main, il ne le faut pas échauffer en le promenant, car on irrireroit trop les humeurs.

Lorsque vostre Cheval sera quitte de ses douleurs, & qu’il ne se tourmentera plus, il le faut nourrir avec du son sept ou huit jours, au bout desquels vous le purgerez pour ôter les restes du mal seulement assoupy. Il faut donc luy ôter les impuretez qui ont causé les tranchées, qui ne viennent que dans un corps cacochyme. Vous preparerez l’huile suivante pour cet effet, car elle est specifique pour vuider cette pituite vitrée, qui a causé le desordre dans les intestins.


CHAP.
ⅩⅬⅥ.
Huile purgative excellente.


LA purgation estant tres-difficile à pratiquer aux Chevaux, j’ay cherché tous les moyens possibles pour en venir à bout avec succes ; Quelque soin que j’y aye apporté, j’ay toujours trouvé beaucoup de difficulté & de répugnance au naturel des Chevaux, de ceder aux medicamens purgatifs, sans qu’il reste en eux apres la purgation, un tel desordre en l’œconomie naturelle qu’il faut beaucoup de temps pour les rétablir en un état tempéré. Sans ennuyer le Lecteur des desordres que la purgation cause, je diray que j’ay veu mourir des Chevaux plus que d’un par des purgations qui avoient heureusement reüssi à d’autres, & cela faute de les avoir préparez quelque temps, suivant la maxime d’Hipocrate, Concocta medicamentis aggredi oportet & movere non cruda : Je parleray de cette préparation en temps & lieu. J’ay veu des Chevaux devenir fourbus par des purgatifs, d’autres qui ont purgé dix jours & dix nuits, toûjours en danger de mort pendant ce temps-là, & qu’il a fallu nourrir avec la corne ; & si je dis que j’en ay fait nourrir autrefois je diray vray. C’est ce qui m’a fait sage à mes dépens, & je ne purge jamais un Cheval sans crainte, quoy qu’on y soit souvent obligé, & qu’il faille le faire necessairement, mais quand j’y ay apporté les précautions necessaires il ne m’en est plus mesarrivé, & après avoir balancé toutes choses, je trouve que Van Helmon a tres-bien raisonné sur la purgation, & que toutes ses raisons sont mille fois plus pressantes pour en user à la maniere aux Chevaux, que tout ce que nous avons veu faire jusques à present : mais comme je n’ay pas assez de capacité pour développer ses Maximes, & les reduire en usage, & que ce n’est pas à moy d’entreprendre de détruire toute la pratique de la Medecine, je suivray le cours &