ET A LA CHINE. Liv. V. | 241 |
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ſommet. Il eſt chargé dans ſa moitié ſupérieure d’une anthère
qui lui eſt adnée ; & toute la portion qu’occupe l’anthère ſe
rapproche par ſes bords, de manière à former un cylindre ,
au travers duquel paſſe le ſtyle du piſtil.
Le piſtil eſt un ovaire obrond , ſitué ſous la fleur, d’où s’élève dans la corolle un ſtyle filiforme, qui, après avoir traverſé le fourreau que forme l’anthère, ſort d’un quart de ligne, & laiſſe voir un ſtigmate obtus.
Le fruit eſt une capſule ronde , ayant trois angles ou trois côtés arrondis , marquée dans ſa hauteur de quelques nervures paralleles , & partagée intérieurement en trois loges , qui renferment chacune pluſieurs ſemences noirâtres.
Les tiges de cette plante naiſſent pluſieurs enſemble, & s’élèvent juſqu’à la hauteur de huit à douze pieds ; elles ſont ſimples & garnies de feuilles alternes , lancéolées , acuminées & rétrécies à leur baſe où elles s’insèrent par le moyen d’une longue gaîne qui enveloppe la tige. Les feuilles ont huit à quinze pouces de longueur , ſur plus de deux pouces de large ; elles ont en-deſſous une nervure moyenne, blanche & bien marquée, & leurs nervures latérales ſont obliques, paralleles & d’une fineſſe extrême. Les fleurs naiſſent de la racine ſur des grappes longues d’un pied & demi , & couchées ſur la terre : les pédoncules qui forment chacune de ces grappes communes, ſont articulés un peu en zig-zag , & à chaque articulation ſort alternativement une petite grappe particulière, longue de deux pouces , & qui eſt chargée d’une vingtaine de fleurs , & quelqueſois davantage.
Le Cardamome eſt un objet de commerce à la côte de
Tome II. | H h |
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