Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/171

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ISMÈNÈ.

Certes, Père, d’après les derniers oracles rendus.

OIDIPOUS.

Quels sont-ils ? Que révèlent-ils, enfant ?

ISMÈNÈ.

Qu’un jour, pour leur propre salut, ces hommes te rechercheront, vivant ou mort.

OIDIPOUS.

Que peut-on espérer de l’homme que je suis ?

ISMÈNÈ.

Ils disent que leur force est en toi seul.

OIDIPOUS.

Est-ce quand je ne suis plus rien que je serais un homme ?

ISMÈNÈ.

Maintenant les Dieux te relèvent, de même qu’ils t’avaient perdu autrefois.

OIDIPOUS.

Il est inutile de relever le vieillard quand ils ont abattu le jeune homme.

ISMÈNÈ.

Sache que Kréôn viendra dans peu de temps pour cela.