Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/199

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OIDIPOUS.

Ô malheureux que je suis ! Malheureux !

KRÉÔN.

Je ne pense pas que tu marches désormais à l’aide de ces deux soutiens. Mais puisque tu veux l’emporter sur ta patrie et sur tes amis à qui j’obéis bien que roi, sois donc vainqueur ! Plus tard, en effet, je le sais, tu te convaincras que tu agis maintenant contre toi-même, comme tu l’as déjà fait malgré tes amis, en cédant à une colère qui t’est funeste toujours.

LE CHŒUR.

Reste ici, Étranger.

KRÉÔN.

Que nul ne me touche !

LE CHŒUR.

Certes, je ne permettrai point que tu partes, ayant saisi celles-ci.

KRÉÔN.

Bientôt tu réclameras à ma ville un gage plus grand, car je ne mettrai pas la main sur celles-ci seulement.

LE CHŒUR.

Que médites-tu ?

KRÉÔN.

Je saisirai cet homme et l’emmènerai.