Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/303

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que je suis ici, et toute la ruse sera vaine à l’aide de laquelle je pense me saisir bientôt de lui. C’est à toi de faire le reste et de découvrir où est la roche s’ouvrant par deux issues, qui est chauffée par Hèlios de l’un et de l’autre côté en hiver, et où, en été, le vent circule et convie au sommeil. Il est possible que tu voies un peu plus bas, à gauche, une eau de source, si elle dure encore. Approche en silence et apprends-moi si ces choses sont encore en ce lieu, afin que tu entendes ce qui me reste à te dire et que nous le fassions tous deux.

NÉOPTOLÉMOS.

Roi Odysseus, voici ce dont tu parles. Il me semble voir l’antre tel que tu l’as dit.

ODYSSEUS.

En bas ou en haut ? car je ne comprends pas.

NÉOPTOLÉMOS.

Là-haut. Je n’entends aucun bruit de pas.

ODYSSEUS.

Vois s’il n’est pas couché dans sa demeure pour dormir.

NÉOPTOLÉMOS.

Je vois que cette demeure est vide et sans habitants.

ODYSSEUS.

Ne s’y trouve-t-il aucune chose d’un usage familier ?