Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/340

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NÉOPTOLÉMOS.

Où te laisserai-je ?

PHILOKTÈTÈS.

Laisse-moi enfin.

NÉOPTOLÉMOS.

Je refuse de m’éloigner de toi.

PHILOKTÈTÈS.

Tu me tueras si tu me touches.

NÉOPTOLÉMOS.

Voici que je te laisse, si tu es plus sage.

PHILOKTÈTÈS.

Ô terre, reçois-moi, devant mourir, tel que je suis, car ce mal ne me permet plus de me lever.

NÉOPTOLÉMOS.

Il semble que dans peu d’instants le sommeil va s’emparer de lui. Voici que sa tête s’incline ; la sueur inonde tout son corps, et la veine qui éclate au bout de son pied fait jaillir un sang noir. Chers, laissons-le goûter un sommeil tranquille.

LE CHŒUR.
Strophe.

Hypnos ! qui ne connais ni la douleur, ni les misères,