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Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/358

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LE CHŒUR.

Viens donc, ô malheureux, comme nous te l’avons conseillé.

PHILOKTÈTÈS.

Jamais, jamais ! Tiens-le pour certain, quand même le Porte-feu fulgurant me consumerait des éclairs de la foudre ! Qu’Ilios périsse ! Qu’ils périssent tous ceux qui l’assiégent et qui ont pu me repousser à cause de mon pied ! Mais, ô Étrangers, exaucez au moins un seul de mes vœux.

LE CHŒUR.

Que dis-tu ?

PHILOKTÈTÈS.

Si vous avez à vous une épée, une hache, ou tout autre arme, donnez-la-moi.

LE CHŒUR.

Qu’en veux-tu faire ?

PHILOKTÈTÈS.

Me couper la tête et les articulations des mains ! Je ne demande enfin que la mort.

LE CHŒUR.

Pourquoi ?

PHILOKTÈTÈS.

Pour retrouver mon père.