Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/365

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qui me nourrissait, et qui viens ensuite me conseiller, très-honteux fils d’un père excellent ! Puissiez-vous périr, les Atréides surtout, puis le fils de Laertès, et toi !

NÉOPTOLÉMOS.

Assez d’imprécations ! et reçois ces armes de ma main.

PHILOKTÈTÈS.

Que dis-tu ? Sont-ce de nouvelles ruses ?

NÉOPTOLÉMOS.

J’atteste la majesté sacrée du suprême Zeus que cela n’est pas.

PHILOKTÈTÈS.

Oh ! que ces paroles me sont très-douces, si elles sont vraies !

NÉOPTOLÉMOS.

Le fait le prouvera. Allons, tends la main et reprends tes armes.

ODYSSEUS.

Et moi, je le défends, que les Dieux le sachent, au nom des Atréides et de toute l’armée.

PHILOKTÈTÈS.

Ô fils, n’est-ce point la voix d’Odysseus que j’entends ?

ODYSSEUS.

Certes, et tu me vois devant toi, moi qui t’emmènerai