Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/401

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LE CHŒUR.

Je voudrais, Aias, que tu fusses touché de pitié comme moi. Tu louerais en effet ses paroles.

AIAS.

Je lui donnerais de grandes louanges si elle osait accomplir ce que je vais lui ordonner.

TEKMÈSSA.

Ô cher Aias, je t’obéirai en toute chose.

AIAS.

Amène-moi donc mon fils, afin que je le voie.

TEKMÈSSA.

Saisie de crainte, je l’avais éloigné.

AIAS.

Est-ce par terreur de mon mal, ou veux-tu parler de quelque autre crainte ?

TEKMÈSSA.

Je craignais que le malheureux mourût s’il te rencontrait par hasard.

AIAS.

Cela n’eût pas été impossible à mon Daimôn.

TEKMÈSSA.

Ainsi ai-je fait pour chasser le malheur loin de lui.