Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/458

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KHRYSOTHÉMIS.

D’une épouvante nocturne, m’a-t-il semblé.

ÉLEKTRA.

Ô Dieux paternels, venez ! venez maintenant !

KHRYSOTHÉMIS.

Cette épouvante t’apporte-t-elle donc quelque confiance ?

ÉLEKTRA.

Si tu me racontais son rêve, je te le dirais.

KHRYSOTHÉMIS.

Je n’en pourrais dire que peu de chose.

ÉLEKTRA.

Dis au moins cela. Peu de paroles ont souvent élevé ou renversé les hommes.

KHRYSOTHÉMIS.

On dit qu’elle a vu ton père et le mien, revenu de nouveau à la lumière, puis, ayant apparu dans la demeure, saisir le sceptre qu’il portait autrefois et que porte maintenant Aigisthos, et l’enfoncer en terre, et qu’alors un haut rameau végéta et en sortit, et que toute la terre de Mykèna en fut ombragée. J’ai entendu dire ces choses par quelqu’un qui était présent quand elle racontait son rêve à Hèlios. Je n’en sais pas plus, si ce n’est qu’elle m’envoie à cause de la terreur que lui a