Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/494

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ORESTÈS.

Et nul ne te vient en aide, ni ne te défend ?

ÉLEKTRA.

Certes, personne. Je n’avais qu’un seul ami dont tu m’as apporté la cendre.

ORESTÈS.

Ô malheureuse, il y a longtemps que j’ai compassion de toi !

ÉLEKTRA.

Tu es le seul de tous les mortels qui m’ait en pitié.

ORESTÈS.

Seul, je souffre aussi des mêmes maux.

ÉLEKTRA.

Serais-tu de notre race ?

ORESTÈS.

Je parlerais si je savais que celles-ci nous fussent amies.

ÉLEKTRA.

Elles sont amies. Tu parleras devant des femmes fidèles.

ORESTÈS.

Laisse donc cette urne, afin que tu saches tout.