Page:Sophocle, trad. Leconte de Lisle, 1877.djvu/81

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C’est à Phoibos qui a rendu cet oracle de dire qui a commis le crime.

OIDIPOUS.

Tu dis une chose juste, mais aucun homme ne peut contraindre les Dieux de faire ce qu’ils ne veulent pas faire.

LE CHŒUR.

J’ajouterai une seconde pensée à celle que j’ai dite.

OIDIPOUS.

Même une troisième, si tu l’as. N’hésite pas.

LE CHŒUR.

Je sais, ô Roi, que le roi Teirésias, autant que le roi Phoibos, découvre avec certitude ce qu’on cherche à qui l’interroge.

OIDIPOUS.

Je n’ai pas manqué de m’en inquiéter. Averti par Kréôn, je lui ai envoyé deux messagers. Je suis même étonné qu’il ne soit pas arrivé.

LE CHŒUR.

À la vérité, toutes les autres rumeurs sont anciennes et fausses.

OIDIPOUS.

Quelles sont-elles ? Tout ce qui s’est dit doit être su.

LE CHŒUR.

On rapporte que Laios a été tué par quelques voyageurs.