Page:Sorel - Le Berger extravagant, 1628.djvu/602

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istes nous enseignent que le tonnerre tombe tousjours sur les plus hauts arbres, et jamais sur les basses herbes : ainsi les calamitez se jettent sur les grands seigneurs, et espargnent les pauvres rustiques. Ha ! Voyla le mot, dit Lysis avec un excez d’allegresse, que vous estes habille homme, vous ne parlez que par sentences. Que nous ferons de merveilles si vous demeurez avec moy ! Nous composerons des livres ; nous ferons des playdoyers, et nous irons haranguer devant les nymphes. Je vous donneray une maistresse si vous n’en avez desja une toute choisie. Vous la courtiserez, et en recevrez des faveurs fort grandes : mais il faudra un peu souffrir auparavant, car c’est une tres-discrette bergere. Ne luy ferez vous pas bien un compliment amoureux ? On dit