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Page:Souvestre - Les Derniers Bretons (tome 1), 1836.djvu/334

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les derniers bretons.

par les étudians armés de rapières et d’estocs volans ; par les professeurs montés sur leurs mules ; par les Bohêmes et les Mauvais-Garçons, cachés sous leurs capes de serge brune ? Depuis ce vif retour vers les souvenirs de l’antique monarchie, qui ne s’est figuré, au moins une fois, vivre à cet âge d’élan, pauvre clerc accoudé sur son étroite fenêtre, derrière le châssis de toile écrue qui lui servait de vitrage, sérieusement occupé d’étudier Aristote ou la Pragmatique-Sanction ?

— Et qui n’a alors comparé avec dédain la mesquine agitation d’une existence d’étudiant de nos jours à cette vie aventureuse et vraiment épique des clercs d’autrefois ? Eh bien ! ce type d’écolier du moyen âge, le temps ne l’a point entièrement détruit partout. Il existe encore dans nos évêchés de Basse-Bretagne, à Vannes, à Quimper, à Tréguier, à Saint-Brieuc, partout où les col-