Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/100

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Irai-je à gauche ? mon ami tremblant,

Hirondelle, hirondelle légère,

Mène-moi à caprices d’ailes

Où le bonheur m’attend (i).

Enfin cette chanson :

Voulez-vous un collier d’or ?

J’aime mieux qu’on danse à la ronde. —

Alors une couronne de bleuets

Et un baiser, et un baiser.—

Alors je danserai couronnée,

J’aime mieux les fleurs que l’or

Alarinetle, alarinette

Et puis nous ferons dînette

Et notre los sera chanté

Par les clochettes dès prés (2) !

Mais la lutte reparaît dans l’opposition d’un lyrisme savant, qui a perdu la sorte d’abandon puéril de Jules Laforgue, qui ne laisse plus courir l’idée au gré des nerfs et du mouvement, et du ton rustique gardant la prime naïveté.

(i) Le Livre d’images, Mosellanes. (3) Id.. Im. de Provence.