Page:Souza - La Poésie populaire et le Lyrisme sentimental, 1899.djvu/183

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C’est ainsi que le portraitiste et peintre de mœurs Jules Renard recourut à l’invention de nos moralistes pour rendre sans doute au roman contemporain le même service qu’en tira la philosophie.

Depuis que le roman n’est plus seulement une histoire, mais une étude, qu’il vise à renseigner sur notre vie extérieure et intérieure, il faut remarquer, en effet, qu’il n’en continue pas moins à déployer toutes les prolixités du conte de nourrice. La vie ne semble pouvoir être représentée qu’avec des explications sans fin. Ou si les événements nombreux se pressent, ils ne font que soulever la poussière d’un décor. Des deux manières, l’union est rompue entre l’action et la conscience : la vérité n’est point pénétrée.