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DE LA NATURE ET DE L’ORIGINE DE L’ÂME

cessairement adéquate en Dieu en tant qu’il constitue l’Âme humaine, en d’autres termes qu’il a les idées qui sont dans l’Âme humaine ; l’Âme donc (Coroll. de la Prop. 11) perçoit nécessairement A adéquatement, et cela aussi bien en tant qu’elle se perçoit elle-même, qu’en tant qu’elle perçoit son propre Corps ou un corps extérieur quelconque, et A ne peut être conçu d’une autre manière. C. Q. F. D.

COROLLAIRE

Il suit de là qu’il y a certaines idées ou notions qui sont communes à tous les hommes, car (Lemme II) tous les corps conviennent en certaines choses qui (Prop. préc.) doivent être perçues par tous adéquatement, c’est-à-dire clairement et distinctement.