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DE L’ORIGINE ET DE LA NATURE DES AFFECTIONS

sairement passive ; donc les actions de l’Âme suivent des seules idées adéquates et, pour cette raison, l’Âme pâtit seulement parce qu’elle a des idées inadéquates. C. Q. F. D.

SCOLIE

Nous voyons donc que les passions ne se rapportent à l’Âme qu’en tant qu’elle a quelque chose qui enveloppe une négation, c’est-à-dire en tant qu’on la considère comme une partie de la Nature qui ne peut être perçue clairement et distinctement par elle-même sans les autres parties ; et je pourrais, par le même raisonnement, montrer que les passions se rapportent aux choses singulières de même façon qu’à l’Âme et ne peuvent être perçues en une autre condition, mais mon dessein est ici de traiter seulement de l’Âme humaine.

PROPOSITION IV

Nulle chose ne peut être détruite sinon par une cause extérieure.