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DE L’ORIGINE ET DE LA NATURE DES AFFECTIONS

plus grande Haine qui puisse naître d’une affection donnée. Mais, si nous imaginons comme nécessaire la chose qui est la cause de cette affection, alors (même Déf. 7, p. I) nous n’imaginerons pas qu’elle est la seule cause, mais qu’elle est cause conjointement à d’autres choses, et ainsi (Prop. préc.) l’Amour et la Haine envers elle seront moindres. C. Q. F. D.

SCOLIE

Il suit de là que les hommes, parce qu’ils se tiennent pour libres, sont animés à l’égard les uns des autres d’un Amour et d’une Haine plus grands qu’à l’égard d’autres objets ; à quoi s’ajoute l’imitation des affections ; voir à ce sujet Propositions 27, 34, 40 et 43.

PROPOSITION L

Une chose quelconque peut par accident être cause d’Espoir ou de Crainte.