Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/260

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FRÉDÉRIC.

Chacun a sa manière.

LE COMTE.

C’est vrai. Je ne vous blâme pas ; mais je voulois ; seulement vous dire que c’est le beau-père qui s’est entiché de moi, et que le mariage que je fais n’est pas du tout de mon invention. Mademoiselle Sophie a des opinions décidées sur tout ; souvent elle me contredit, et ce n’est pas le moyen de me connoître ; car moi je me tais, dès qu’on veut disputer : cela m’ennuie. Il faut savoir m’apprécier d’abord, ou bien renoncer à m’entendre. Le croiriez-vous ? j’aime les manières angloises, la timidité angloise. Il y avoit hier chez le ministre…

FRÉDÉRIC.

Lady Berwick.

LE COMTE.

Précisément ; que J’ai trouvée la plus spirituelle du monde.

FRÉDÉRIC.

Comment, l’avez-vous trouvée spirituelle ? elle ne dit pas un mot de françois.