Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/27

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Roussizi et Rouannda le cours d’eau et le pays qui, pour Livingstone, dont les compagnons ne sont pas Arabes, sont le Loussizé et le Louannda.

Quant aux Africains, qui, au contraire des Arabes, préfèrent la lettre l à la lettre r, jusqu’à l’employer, suivant Burton, par goût, au commencement et au milieu des mots, ils modifient, ajoute ce savant voyageur, les noms arabes. « Leurs organes ne supportent pas qu’un mot finisse par une consonne ; il leur faut une voyelle finale à tous les noms et l’accent sur la pénultième. C’est ainsi que d’Aboubekr, ils ont fait Békhari ; de Khamis, Kamisi ; d’Osman, Tani ; de Nasib, Chibou. »

Nous parvenons enfin à l’idiome Kisouahili [swahili] c’est-à-dire à celui qu’on parle sur la côte du Zanguebar. Ici, d’après une indication de Stanley, que nous reproduisons dans le dernier chapitre du présent abrégé, et où l’auteur discute la signification du mot Ounyamouezi, « ou signifie pays, terre, nya est la préposition de, mouezi veut dire lune ; » mais, en traduisant ounyamouezi par « terre de lune », Krapf, Rebman, Speke et Burton lui paraissent avoir expliqué le mot de la langue parlée dans le bassin du Tanguégnica par celle qu’on emploie sur le littoral de l’océan Indien ; et Stanley affirme que Mouezi est le nom d’un illustre souverain décédé, qui serait demeuré à une partie de l’empire fondé par lui et démembré après