Page:Stendhal - Écoles italiennes de peinture, II, 1932, éd. Martineau.djvu/40

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n’ont pas : exemple rarement suivi par les peintres qui ont cherché la beauté idéale. C’est peut-être par la même raison qu’il cacha la figure d’un vieux berger qui est sur le premier plan, par celle d’un autre berger plus jeune et plus beau, lequel, avec un mouvement plein de joie, paraît s’entretenir avec le vieillard de ce qui est arrivé.

Une jeune fille qui a deux tourterelles dans un panier semble ne pouvoir se rassasier de regarder l’enfant divin ; elle se couvre le visage avec la main pour ne pas être éblouie par la splendeur qui jaillit de son corps.

Dans le haut de ce tableau est une gloire avec des anges éclairés également par Jésus. Le Corrège a placé la seconde lumière dans ce groupe dont les ombres étant plus éloignées de la lumière sont plus suaves.

On trouve à Dresde un petit tableau qui a une palme de hauteur et qui représente le Mariage de sainte Catherine. C’est un bel ouvrage du second style du Corrège. On le trouve répété à Naples, et il n’y a pas de doute que l’un et l’autre ne soient du Corrège. Ces doutes sont levés d’une manière à l’usage de peu d’artistes. Ces tableaux ont été souvent copiés par de grands peintres et entre autres par Anni-