Page:Stendhal - Chroniques italiennes, Lévy, 1855.djvu/240

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de leur privilège pour délivrer de la prison le signor Bernard Cenci, qui s’est obligé de payer dans u dix-neuf heures (deun an quatre cent mille francs à la très sainte trinité du pont Sixte.

(Ajouté d’une autre main)

C’est de lui que descendent François et Bernard Cenci qui vivent aujourd’hui.

Le célèbre Farinacci, qui, par son obstination, sauva la vie du jeune Cenci, a publié ses plaidoyers. Il donne seulement un extrait du plaidoyer numéro 66, qu’il prononça devant Clément VIII en faveur des Cenci. Ce plaidoyer, en langue latine, formerait six grandes pages, et je ne puis le placer ici, ce dont j’ai le regret, il peint les façons de penser de 1599 ; il me semble fort raisonnable. Bien des années après l’an 1599, Farinacci, en envoyant ses plaidoyers à l’impression, ajouta une note à celui qu’il avait prononcé en faveur des Cenci : Omnes fuerunt ultimo supplicio effecti, excepto Bernardo qui ad triremes cum bonorum confiscatione condemnatus fuit, ac etiam ad interessendum aliorum morti prout interfuit. La fin de cette note latine est touchante, mais je suppose que le lecteur est las d’une si longue histoire.