Page:Stendhal - La chartreuse de Parme (Tome 2), 1883.djvu/89

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XVII

Le comte se regardait comme hors du ministère. Voyons un peu, se dit-il, combien nous pourrons avoir de chevaux après ma disgrâce, car c’est ainsi qu’on appellera ma retraite. Le comte fit l’état de sa fortune : il était entré au ministère avec 80,000 francs de bien ; à son grand étonnement, il trouva que, tout compté, son avoir actuel ne s’élevait pas à 500,000 francs : c’est 20,000 livres de rente tout au plus, se dit-il. Il faut convenir que je suis un grand étourdi !