Page:Stendhal - Lamiel, 1928, éd. Martineau.djvu/190

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pillage en cette ville, si les jacobins avaient le dessus, et si la cour triomphait, ainsi que le docteur le trouvait fort probable, il serait impossible pour les méchants habitant les châteaux voisins d’attacher du ridicule à ce petit voyage de la duchesse. La maigreur et la pâleur de Fédor montraient assez que sa santé était attaquée par l’excès du travail ; la chaleur était excessive, et elle avait obéi au conseil du docteur qui prescrivait les bains de mer. La duchesse n’avait pas voulu aller à Dieppe, parce qu’elle n’avait pas voulu attendre un costume de bal et des chapeaux qu’il lui fallait faire venir de Paris. Fédor avait toujours témoigné le désir non pas de faire un voyage en Angleterre, il n’en avait pas le temps, mais de passer trois jours en ce pays singulier. Eh bien ! du Havre on irait passer trois jours à Portsmouth.