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parti définitif

d’en finir avec les tyrans. (Ici il y eut plusieurs citations latines.)

Aujourd’hui, Messieurs, ce n’est plus un homme qu’il faut immoler, c’est Paris. Toute la France copie Paris. À quoi bon armer vos cinq cents hommes par département ? Entreprise hasardeuse et qui n’en finira pas. À quoi bon mêler la France à la chose qui est personnelle à Paris ? Paris seul avec ses journaux et ses salons a fait le mal, que la nouvelle Babylone périsse.

Entre l’autel et Paris, il faut en finir. Cette catastrophe est même dans les intérêts mondains du trône. Pourquoi Paris n’a-t-il pas osé souffler, sous Bonaparte ? Demandez-le au canon de Saint-Roch…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ce ne fut qu’à trois heures du matin que Julien sortit avec M. de La Mole.

Le marquis était honteux et fatigué. Pour la première fois, en parlant à Julien, il y eut de la prière dans son accent. Il lui demandait sa parole de ne jamais révèler les excès de zèle, ce fut son mot, dont le hasard venait de le rendre témoin. N’en parlez à notre ami de l’étranger que s’il insiste sérieusement pour connaître nos jeunes fous. Que leur importe que