Page:Stendhal - Lucien Leuwen, I, 1929, éd. Martineau.djvu/49

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lemets les corrections vénielles de Colomb.

Aujourd’hui où nous sommes plus vétilleux, où la mode dans les choses d’érudition est de respecter la pensée d’un auteur jusque dans ses lapsus, où le scrupule est poussé jusqu’à l’absurde, j’ai tenu à substituer au texte du Chasseur vert amélioré par Colomb celui de la copie originale, pour les pages tout au moins qui demeurent en la bibliothèque de Grenoble et toutes les fois que celles-ci portent des variantes.

Mais si le Chasseur vert nous offre sans contestation possible le dernier état du travail de Stendhal pour les premiers chapitres de son œuvre, il demeure que cette révision systématique n’a malheureusement pas été poussée par l’auteur bien au delà du quart environ de la matière totale. Force nous est donc, à l’endroit où la copie au net s’arrête, d’enchaîner avec le texte primitif. Celui-ci est renfermé dans cinq gros volumes reliés du fonds de la bibliothèque de Grenoble et classés sous la cote R. 301. Ils furent écrits, rappelons-le, du 5 mai 1834 au milieu de mars 1835 environ. Passée cette date Beyle n’a fait que les reprendre, pour raturer, modifier, ajouter et refondre. En outre, dans le carton R. 288, se trouve une liasse assez importante qui contient ce qu’on pourrait appeler des croquis préparatoires : (réflexions sur la société, plans, por-