Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/177

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Il est évident qu’il faut deux genres de culture différents dans la région no 1, où il y a des pluies de printemps et d’automne, et dans la région no 2 (le midi de la France), où il n’y a que des pluies d’été.

La ligne qui sépare les deux régions observées par M. de Gasparin passe près de Paris. De là ce climat trop variable qui contribue à nous rendre imbéciles dès soixante-cinq ans.

Il y a une autre ligne curieuse à observer, et qui passe aussi bien près de Paris, c’est celle des vignes. Elle va à peu près de Nantes à Coblentz. C’est en vain que l’Italie, avec son beau soleil, cherche à faire des vins de France. Elle ne peut jamais obtenir que des vins d’Espagne (chargés d’alcool).




Beaune, le 12 mai.

En repassant par Dijon, j’ai revu le musée en une demi-heure, comme la première fois. On prépare une exposition des tableaux du pays, ils seront plus exagérés et plus empesés encore que ceux de Paris. On peut juger de l’art en province par les articles de littérature de la Revue des deux Bourgognes, que je viens d’acheter à Dijon. Je n’y ai trouvé de français