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Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/107

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Conduite de la maison d’Autriche en Lombardie


Septembre 1818.



On sait trop que quelques esprits séditieux et jacobins prétendent que depuis la chute de Napoléon, il s’est élevé une guerre à mort entre les nobles et les peuples. Les nobles s’efforcent de placer un éteignoir sur les lumières et quelques souverains semblent favoriser le parti des nobles.

Rien de tout cela n’existait avant 1780 en France. Tous les amis de Voltaire et de Rousseau étaient nobles et les descendants de ces amis faisaient volontiers brûler les amis de leurs pères. Les marquis de Chastellux et de Condorcet, les comtes de Raffon et de Mirabeau étaient mêlés de bonne foi avec les philosophes. Il n’y avait d’ultra que l’archevêque de Paris et quelquefois la Cour.

Un mouvement analogue se fit remarquer dans les gouvernements étrangers, ce n’est que depuis Waterloo qu’ils ont fait graver un éteignoir au lieu de la toison d’or au bas de leurs armes.