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filosofia nova

PENSÉES[1]



La vraie comédie n’admet jamais la terreur, mais pourquoi pas la pitié avec dénouement heureux ?

*

Méditer profondément à Claix Shakspeare et Alfieri. Discuter par écrit tous leurs principes. Lire aussi beaucoup dans le même temps l’Homer de Pope.

*

Pour faire des comédies du moment comme Geoffroy dit qu’est Fanchon (à sa 70e représentation) il faut beaucoup voir le monde pour saisir ses goûts passagers. La vraie comédie, celle de Molière, demande moins d’application aux usages du jour : c’est la différence qu’Helvétius met entre l’intrigant et le philosophe.

Je trouve la cause des grandes fortunes des pièces des petits théâtres : c’est, ce me

  1. Cahier daté du 30 germinal XI [20 avril 1803] et extrait du tome 7 de R. 5896, N. D. L. É.