Page:Stendhal - Pensées, I, 1931, éd. Martineau.djvu/143

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
114
pensées


*

Le Philosophe sans le savoir[1] et le Mariage secret de Desfaucherets, bien jouées toutes les deux. De toutes les pièces que j’ai vu jouer au Français celles qui m’ont le plus mortellement ennuyé sont le Bourru bienfaisant de Monvel et le Mariage secret. Il n’y a de bon dans le Philosophe que la dernière scène du 1er acte. Je songe que les drames qui parurent vers 1770 plaisaient parce qu’ils imitaient le naturel de Shakspeare, naturel qui ne me semble pas exister à un tel point chez Corneille et Racine. Mlle Contat dit le sentiment d’une manière fausse.

En général m’éclairer en comparant souvent la poésie à la peinture. Je vois dans la peinture le funeste effet des manières, donc point de manières en poésie, former mon goût sur Sophocle, Euripide, Homère, Virgile, Sénèque, Alfieri, Shakspeare, Corneille, Racine et Crébillon. Travailler beaucoup à cela pendant mon séjour à Claix.

Ensuite la grande règle de l’observation du langage de chaque passion mise en usage par Richardson.

Ne pas oublier que la seule qualité à

  1. 26 germinal XI [16 avril 1803].