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pensées

tère, je le montrerais bassement envieux de Corneille qu’il ne pouvait pas sentir, s’arrogeant. le nom de philosophe et dans le fait le moins philosophe des hommes, Il faudrait lui opposer un vrai philosophe. Helvétius peut-être ? Prendre dans ses œuvres les traits tels que celui-ci de l’Épître à Boileau :

S’ils ont des préjugés j’en guérirai les ombres.

Le montrer la source de toutes les petites opinions de la littérature. Trouver une belle intrigue d’après le caractère qui le développât du côté comique (dans lequel l’importance des lettres) et qui admît les détails littéraires. Le montrer cabalant contre Crébillon, mettre Crébillon en scène, le faire peut-être le philosophe homme de génie en opposition avec Voltaire. Mais cette pièce, je le répète, en prouvant beaucoup d’esprit dans l’auteur, le ferait peut-être haïr et pourrait le faire voir comme un Palissot.

*

Voici une chose essentielle.

Dans mes tragédies, changer quelquefois de sublime sans quoi je serai bien sûr de moi. Par exemple faire une tragédie pour les amateurs d’Iphigénie, une pour ceux