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filosofia nova

chaque sujet dans le genre qui lui est le plus convenable. S’il ne le fait pas il s’expose à découvrir une mine dont d’autres profiteront.

Je crois que les choses pathétiques sont plus touchantes en récit, parce que l’esprit rejette loin de lui tous les détails qui pourraient diminuer l’intérêt, au lieu que le comique venant, presque toujours, de l’à propos des réparties et de la simultanéité de quelques événements, me semble plus propre à être représenté.

*

Le poète ne tirerait-il pas un grand avantage de particulariser beaucoup plus les comparaisons ; je montre un fleuve majestueux, pourquoi ne pas nommer le Rhône ou le Rhin ? Il me semble que la manière de l’Arioste.

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Un tour en toute langue vaut souvent une pensée et en est véritablement une (Brumoy).

Le feu soutient jusqu’aux défauts, et la langue fait expirer les grâces mêmes. (Br.)

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Quatre sortes de dénouements tragiques :