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pensées

vers la fin d’un livre les pour ainsi dire, si j’ose ainsi parler, et autres tours semblables.

*

On dit les ouvrages contenant les principes des religions très bien écrits ; pourquoi ? C’est que la critique qui ose attaquer un mortel respecte l’ouvrage attribué à la divinité. Ensuite l’admiration pour les choses passe peu à peu à la manière dont elles sont dites. Ces livres d’ailleurs, étant les premiers présentés à l’enfance, s’emparent de son admiration et quelqu’opinion qu’embrasse dans la suite l’homme dont ils ont été les compagnons de jeunesse, il a toujours pour eux une grande tendresse[1].

H[elvétius] dit le Koran un ouvrage médiocre.

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Des gens rétifs à l’amour, les amants de la gloire le sont le plus.

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Sur Isule. Cette pièce est faite pour être lue et non pour être jouée. Ses beautés sont trop compactes. Ce jugement ne doit-

  1. D’ailleurs ils faussent le jugement dès l’enfance (29 B. XIII).