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pensées


*

En écoutant il Matrimonio segreto[1] :

Il y a la comédie qui fait sourire, et celle qui fait rire.

Philinte est la comédie qui fait sourire sur l’égoïste, on pourrait encore en faire une où l’on ferait rire sur son compte.

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Il faut que depuis le commencement du premier vers jusqu’à la fin du dernier, une comédie développe le caractère qu’elle doit peindre.

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Il ne faut qu’un ridicule dans une pièce, je n’approuve pas la bêtise des Femmes savantes, et le Géronte du Cocu imaginaire.

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Le comique doit se regarder comme l’Hercule destiné à nettoyer les étables d’Augias. Voir les vices qui nuisent le plus à la société, qui s’éloignent le plus du modèle idéal qu’on s’est fait, et les combattre.

  1. 2 fructidor [20 août 1804].